Avec le retour des beaux jours, les touristes belges ou étrangers sont nombreux à réserver des logements touristiques, notamment sur Airbnb. En Belgique, selon les derniers chiffres d’Airbnb, La Roche-en-Ardenne a par exemple le vent en poupe avec 70% de réservations en plus que l’an dernier à la même époque.
Mais avec quel impact sur la crise du logement ? On n’est pas des pigeons a mené l’enquête à Bruxelles, où les réservations de cet été se remplissent notamment avec les jeux olympiques, et à La Roche-en-Ardenne.
Tous les propriétaires que nous avons rencontrés le reconnaissent : il est plus rentable de louer sur Airbnb qu’à l’année. Xavier Berte a rénové une ancienne ferme près de Houffalize pour créer un gîte de 14 couchages.
Pour lui, le bilan est sans appel : "C’est sûrement 5 fois plus rentable. On a eu des logements classiques, c’est beaucoup plus compliqué, notamment de recevoir tous ces loyers."
A Bruxelles, le constat est le même chez un propriétaire qui a progressivement remplacé ses locations classiques par des locations court terme ou Airbnb.
Partout dans le monde, Airbnb suscite des réactions indignées du côté des habitants qui peinent à trouver un logement abordable.
A Bruxelles, c’est surtout le centre-ville qui est concerné car c’est là que se concentrent les Airbnb. Mamadou Sy, travailleur et locataire, estime qu’il est nécessaire de penser aux habitants. "Je travaille, mais les loyers sont trop chers. Trouver un logement à moins de 1000 euros devient mission impossible."
A La Roche-en-Ardenne aussi, la pression immobilière est forte sur les gîtes et rend difficile la recherche de logement. Rachid a ouvert un restaurant dans la région il y a plusieurs années. Mais il peine à se loger tellement les maisons en vente sont achetées pour en faire des gîtes.
A La Roche-en-Ardenne, une gestionnaire de 38 gîtes nous explique combien les règles imposées aux propriétaires se sont durcies ces dernières années. Désormais, Airbnb communique le montant des locations au SPF finance.
En Région wallonne, il faut aussi répondre à des normes incendies, être assujettis à la TVA lorsque l’on offre des services de linge par exemple et il faut surtout un permis urbanistique pour transformer une maison en gîte touristique. Ce permis ne sera plus donné aussi facilement dans certaines communes où la pression immobilière est forte.
A Bruxelles également, un certificat d’urbanisme est nécessaire et particulièrement difficile à obtenir. Résultat : il n’y a que 487 hébergements homologués actuellement à Bruxelles, le reste est majoritairement exploité sans autorisation.
Hugo Périlleux est chercheur à l’ULB à l’Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire. Il a estimé à 2500 le nombre de logements loués fréquemment sur Airbnb et retirés du marché locatif à Bruxelles.
Si l’on compare avec les 550.000 logements sur l’ensemble de la région, les Airbnb retirés du marché locatif représentent moins de 0.5% de l’offre de logements.
Hugo Périlleux est donc nuancé : "Airbnb concurrence le logement classique mais uniquement dans les quartiers les plus touristiques, comme le centre-ville."
Cela a néanmoins nécessité de renforcer les règles ces dernières années. Ainsi, une nouvelle réglementation européenne obligera bientôt les propriétaires à être enregistré pour pouvoir louer sur cette plateforme, avec un système d’enregistrement automatique. Airbnb espère que cet enregistrement simplifié pourra s’appliquer partout, y compris en région bruxelloise.
Airbnb souhaite travailler avec les autorités bruxelloises à l’élaboration de règles simplifiées permettant aux familles de continuer à bénéficier de la location de leur bien, tout en protégeant efficacement l’offre de logement pour les locaux.
Location aux touristes versus logement : le débat est loin d’être clos dans les zones touristiques. Ailleurs, Airbnb a un impact limité sur les prix du logement.
0:00 Airbnb met-il le marché locatif des habitants sous pression ? - On n'est pas des Pigeons
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
???? Retrouvez aussi On n'est pas des pigeons sur :
Le site RTBF ► https://www.rtbf.be/emission/on-n-est-pas-des-pigeons
La page Facebook ► https://www.facebook.com/OnNestPasDesPigeons/
L'émission TV ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_on-n-est-pas-des-pigeons?id=2813
L'émission radio ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_on-n-est-pas-des-pigeons?id=8792
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
© RTBF
#airbnb #logement #location #ONPP #OnNestPasDesPigeons #RTBF
Mais avec quel impact sur la crise du logement ? On n’est pas des pigeons a mené l’enquête à Bruxelles, où les réservations de cet été se remplissent notamment avec les jeux olympiques, et à La Roche-en-Ardenne.
Tous les propriétaires que nous avons rencontrés le reconnaissent : il est plus rentable de louer sur Airbnb qu’à l’année. Xavier Berte a rénové une ancienne ferme près de Houffalize pour créer un gîte de 14 couchages.
Pour lui, le bilan est sans appel : "C’est sûrement 5 fois plus rentable. On a eu des logements classiques, c’est beaucoup plus compliqué, notamment de recevoir tous ces loyers."
A Bruxelles, le constat est le même chez un propriétaire qui a progressivement remplacé ses locations classiques par des locations court terme ou Airbnb.
Partout dans le monde, Airbnb suscite des réactions indignées du côté des habitants qui peinent à trouver un logement abordable.
A Bruxelles, c’est surtout le centre-ville qui est concerné car c’est là que se concentrent les Airbnb. Mamadou Sy, travailleur et locataire, estime qu’il est nécessaire de penser aux habitants. "Je travaille, mais les loyers sont trop chers. Trouver un logement à moins de 1000 euros devient mission impossible."
A La Roche-en-Ardenne aussi, la pression immobilière est forte sur les gîtes et rend difficile la recherche de logement. Rachid a ouvert un restaurant dans la région il y a plusieurs années. Mais il peine à se loger tellement les maisons en vente sont achetées pour en faire des gîtes.
A La Roche-en-Ardenne, une gestionnaire de 38 gîtes nous explique combien les règles imposées aux propriétaires se sont durcies ces dernières années. Désormais, Airbnb communique le montant des locations au SPF finance.
En Région wallonne, il faut aussi répondre à des normes incendies, être assujettis à la TVA lorsque l’on offre des services de linge par exemple et il faut surtout un permis urbanistique pour transformer une maison en gîte touristique. Ce permis ne sera plus donné aussi facilement dans certaines communes où la pression immobilière est forte.
A Bruxelles également, un certificat d’urbanisme est nécessaire et particulièrement difficile à obtenir. Résultat : il n’y a que 487 hébergements homologués actuellement à Bruxelles, le reste est majoritairement exploité sans autorisation.
Hugo Périlleux est chercheur à l’ULB à l’Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire. Il a estimé à 2500 le nombre de logements loués fréquemment sur Airbnb et retirés du marché locatif à Bruxelles.
Si l’on compare avec les 550.000 logements sur l’ensemble de la région, les Airbnb retirés du marché locatif représentent moins de 0.5% de l’offre de logements.
Hugo Périlleux est donc nuancé : "Airbnb concurrence le logement classique mais uniquement dans les quartiers les plus touristiques, comme le centre-ville."
Cela a néanmoins nécessité de renforcer les règles ces dernières années. Ainsi, une nouvelle réglementation européenne obligera bientôt les propriétaires à être enregistré pour pouvoir louer sur cette plateforme, avec un système d’enregistrement automatique. Airbnb espère que cet enregistrement simplifié pourra s’appliquer partout, y compris en région bruxelloise.
Airbnb souhaite travailler avec les autorités bruxelloises à l’élaboration de règles simplifiées permettant aux familles de continuer à bénéficier de la location de leur bien, tout en protégeant efficacement l’offre de logement pour les locaux.
Location aux touristes versus logement : le débat est loin d’être clos dans les zones touristiques. Ailleurs, Airbnb a un impact limité sur les prix du logement.
0:00 Airbnb met-il le marché locatif des habitants sous pression ? - On n'est pas des Pigeons
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
???? Retrouvez aussi On n'est pas des pigeons sur :
Le site RTBF ► https://www.rtbf.be/emission/on-n-est-pas-des-pigeons
La page Facebook ► https://www.facebook.com/OnNestPasDesPigeons/
L'émission TV ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_on-n-est-pas-des-pigeons?id=2813
L'émission radio ► https://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_on-n-est-pas-des-pigeons?id=8792
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
© RTBF
#airbnb #logement #location #ONPP #OnNestPasDesPigeons #RTBF
- Catégories
- Location Maison à louer
- Mots-clés
- RTBF, pigeons rtbf, onpp
Commentaires