Séminaire donné le 14 novembre 2019 dans le cadre du cycle Sciences, Croyances, Éruditions de l'Esprit d'Archimède.
Dans le Critias, Platon conte l'histoire de l'Atlantide, une histoire « faite de mensonge » qui critique métaphoriquement la dégénérescence de deux modèles de sociétés : l'empire perse et la démocratie athénienne décadente. Ce récit mythique est appelé à un grand avenir. Aristote et les auteurs du Moyen-Âge comprennent le sens de la fable ; les choses changent à Florence, en 1485, lorsque Marsile Ficin traduit le Critias et affirme sa véracité. Puis Christophe Colomb, en 1492, croyant atteindre le Japon, découvre un Nouveau Monde. Que représente-t-il ? Une part de l'Atlantide n'a-t-elle pas survécu ? Les atlantes ne sont-ils pas les ancêtres de ces populations nouvellement découvertes ? Les spéculations vont bon train. Le mythe sera tenace : en 1912 encore, un Pierre Termier grand géologue français, défricheur de la géologie alpine, donne à Paris une conférence dans laquelle il utilise un certain nombre d'arguments structuraux et biologiques pour démontrer qu'un « pont », l'Atlantide, a existé entre l'Europe et l'Amérique. Ce sont les mêmes arguments que reprend, la même année mais autrement, Alfred Wegener pour énoncer sa théorie de la dérive des continents. Une théorie rejetée jusqu'en 1968. Le géologue sous-marin Jacques Collina-Gérard continue d'adhérer au mythe.
Intervenants:
Bernard Maitte est professeur émérite à l'université de Lille
Francis Meilliez est professeur émérite à l'université de Lille, directeur de la Société Géologique du Nord
http://esprit-archimede.org
Dans le Critias, Platon conte l'histoire de l'Atlantide, une histoire « faite de mensonge » qui critique métaphoriquement la dégénérescence de deux modèles de sociétés : l'empire perse et la démocratie athénienne décadente. Ce récit mythique est appelé à un grand avenir. Aristote et les auteurs du Moyen-Âge comprennent le sens de la fable ; les choses changent à Florence, en 1485, lorsque Marsile Ficin traduit le Critias et affirme sa véracité. Puis Christophe Colomb, en 1492, croyant atteindre le Japon, découvre un Nouveau Monde. Que représente-t-il ? Une part de l'Atlantide n'a-t-elle pas survécu ? Les atlantes ne sont-ils pas les ancêtres de ces populations nouvellement découvertes ? Les spéculations vont bon train. Le mythe sera tenace : en 1912 encore, un Pierre Termier grand géologue français, défricheur de la géologie alpine, donne à Paris une conférence dans laquelle il utilise un certain nombre d'arguments structuraux et biologiques pour démontrer qu'un « pont », l'Atlantide, a existé entre l'Europe et l'Amérique. Ce sont les mêmes arguments que reprend, la même année mais autrement, Alfred Wegener pour énoncer sa théorie de la dérive des continents. Une théorie rejetée jusqu'en 1968. Le géologue sous-marin Jacques Collina-Gérard continue d'adhérer au mythe.
Intervenants:
Bernard Maitte est professeur émérite à l'université de Lille
Francis Meilliez est professeur émérite à l'université de Lille, directeur de la Société Géologique du Nord
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