L’Europe se réunit aujourd’hui en Moldavie, à quelques kilomètres de l'Ukraine et de la guerre avec la Russie. Toute l’Europe et pas seulement l’Union européenne, mais aussi les pays des Balkans, le Royaume Uni, l’Islande, la Norvège, la Suisse, l’Ukraine…Les chefs d’État et de gouvernement de 47 pays ont été conviés pour la deuxième réunion de la Communauté politique européenne (CPE). Comme lors de sa première édition à Prague en octobre, la CPE donnera lieu à une "photo de famille", une façon d’adresser un message d’unité face à Moscou.
À l’ordre du jour officiel : la cybersécurité et les infrastructures critiques. Mais c’est surtout ce qui se passe en coulisse de ce sommet informel, les échanges entre dirigeants qui seront précieux à un moment décisif pour le continent. Hier Emmanuel Macron a annoncé qu’il rencontrerait le Premier ministre kosovar en compagnie du Chancelier allemand Olaf Scholz alors qu’une crise a éclaté entre le Kosovo et la Serbie, suscitant l’envoi de renforts de l’OTAN après des affrontements de rue. Mais c’est surtout l’Ukraine et ses conséquences sur le continent qui seront au centre des discussions. Hier Emmanuel Macron a profité de la tribune qui lui était offerte à la Conférence sur la Sécurité de Bratislava, en Slovaquie, pour dissiper ambiguïtés et malentendus en raison de nombreuses "petites phrases" maladroites sur Poutine et la Russie, avant de retrouver tous les chefs d’État et de gouvernement d’Europe.
Emmanuel Macron a ainsi estimé qu’ "il faut aujourd’hui aider l’Ukraine par tous les moyens pour mener une contre-offensive efficace […], car ce qui se joue dans les prochains mois, c’est la possibilité même d’une paix choisie et donc durable". "Une chose est claire", a ajouté le chef de l’État "même si la guerre est loin d’être finie : l’Ukraine ne sera pas conquise et l’agression russe est un échec géopolitique" qui a abouti à faire de la Baltique un lac otanien avec l’adhésion de la Finlande et bientôt de la Suède et a suscité la méfiance de tous ses voisins issus de l’URSS.
Reconnaissant les erreurs d’analyse des pays d’Europe de l’Ouest à l’égard de la Russie, il a appelé à une "clarification stratégique" afin d’affirmer "notre souveraineté européenne" qui passe, selon lui, par la réduction de toutes les dépendances et la construction d’un "pilier européen au sein de l’Otan" car "nous ne pouvons déléguer notre sécurité collective aux électeurs américains".
Enfin, Emmanuel Macron a appelé l’Union à préparer son élargissement prochain à une dizaine de pays, dont les Balkans occidentaux et l’Ukraine, afin d’éviter de "l'impuissance". "L’Union a été pensée pour s’approfondir toujours davantage, pas pour s’élargir sans cesse", ce qui implique qu’elle repense sa gouvernance et «invente plusieurs formats" afin de "garder une efficacité géopolitique : "L’avenir de notre continent se joue dans […] les deux ou trois ans qui viennent", a-t-il martelé.
Alors que se joue-t-il aujourd’hui lors de ce sommet en Moldavie ? Pour Emmanuel Macron, "une Europe de la défense est indispensable". Quels en sont les contours ? Pourquoi la France est-elle désormais favorable à un élargissement de l’Union européenne ? La Finlande qui partage 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie est depuis le 4 avril le 31ème membre de l'OTAN. Comment son intégration se passe-t-elle dans l’Alliance ? Et où en est l’adhésion de la Suède ? Enfin, quelle est la situation en Estonie où l'OTAN a considérablement renforcé sa présence militaire ?
Nos experts :
- François Clemenceau, rédacteur en chef international - Le Journal du Dimanche
- Guillaume Ancel, ancien officier de l’armée française et écrivain
- Marie Dumoulin, directrice du programme "Europe élargie" ECFR (European Council on Foreign Relations)
- Sylvie Matelly, économiste et directrice adjointe de l'IRIS - Institut de Relations Internationales et Stratégiques
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.france5.fr/emissions/c-dan...
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| Twitter : https://twitter.com/CdanslairF5
À l’ordre du jour officiel : la cybersécurité et les infrastructures critiques. Mais c’est surtout ce qui se passe en coulisse de ce sommet informel, les échanges entre dirigeants qui seront précieux à un moment décisif pour le continent. Hier Emmanuel Macron a annoncé qu’il rencontrerait le Premier ministre kosovar en compagnie du Chancelier allemand Olaf Scholz alors qu’une crise a éclaté entre le Kosovo et la Serbie, suscitant l’envoi de renforts de l’OTAN après des affrontements de rue. Mais c’est surtout l’Ukraine et ses conséquences sur le continent qui seront au centre des discussions. Hier Emmanuel Macron a profité de la tribune qui lui était offerte à la Conférence sur la Sécurité de Bratislava, en Slovaquie, pour dissiper ambiguïtés et malentendus en raison de nombreuses "petites phrases" maladroites sur Poutine et la Russie, avant de retrouver tous les chefs d’État et de gouvernement d’Europe.
Emmanuel Macron a ainsi estimé qu’ "il faut aujourd’hui aider l’Ukraine par tous les moyens pour mener une contre-offensive efficace […], car ce qui se joue dans les prochains mois, c’est la possibilité même d’une paix choisie et donc durable". "Une chose est claire", a ajouté le chef de l’État "même si la guerre est loin d’être finie : l’Ukraine ne sera pas conquise et l’agression russe est un échec géopolitique" qui a abouti à faire de la Baltique un lac otanien avec l’adhésion de la Finlande et bientôt de la Suède et a suscité la méfiance de tous ses voisins issus de l’URSS.
Reconnaissant les erreurs d’analyse des pays d’Europe de l’Ouest à l’égard de la Russie, il a appelé à une "clarification stratégique" afin d’affirmer "notre souveraineté européenne" qui passe, selon lui, par la réduction de toutes les dépendances et la construction d’un "pilier européen au sein de l’Otan" car "nous ne pouvons déléguer notre sécurité collective aux électeurs américains".
Enfin, Emmanuel Macron a appelé l’Union à préparer son élargissement prochain à une dizaine de pays, dont les Balkans occidentaux et l’Ukraine, afin d’éviter de "l'impuissance". "L’Union a été pensée pour s’approfondir toujours davantage, pas pour s’élargir sans cesse", ce qui implique qu’elle repense sa gouvernance et «invente plusieurs formats" afin de "garder une efficacité géopolitique : "L’avenir de notre continent se joue dans […] les deux ou trois ans qui viennent", a-t-il martelé.
Alors que se joue-t-il aujourd’hui lors de ce sommet en Moldavie ? Pour Emmanuel Macron, "une Europe de la défense est indispensable". Quels en sont les contours ? Pourquoi la France est-elle désormais favorable à un élargissement de l’Union européenne ? La Finlande qui partage 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie est depuis le 4 avril le 31ème membre de l'OTAN. Comment son intégration se passe-t-elle dans l’Alliance ? Et où en est l’adhésion de la Suède ? Enfin, quelle est la situation en Estonie où l'OTAN a considérablement renforcé sa présence militaire ?
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- Communauté politique européenne, France 5, Ukraine
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