Manon des arbres

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Une réalisation de Christophe Vallaux
Production VAL Octobre 1988
Après avoir réalisé le Stylo à Joinville le Pont chez Eurocitel et en binome avec Daniel Borenstein qui lui travaille à Thomson Digital Image à Paris 17e, me voilà de retour à Montpellier où Yves Péron m’appelle pour être le réalisateur technique d’un projet qu’il vient de monter avec un artiste parisien. Yves, à l’époque patron du Vidéo Animation Languedoc, avec qui j’ai déjà beaucoup travaillé depuis l’automne 1983 veut produire une série télévisée en animation sur le thème de l’environnement et de la prévention des feux de forêt. Et Oh surprise, l’artiste qu’il a rencontré et choisi n’est autre que Christophe Vallaux, décorateur d’opéra, mais aussi réalisateur et assistant réalisateur de films d’animation… Le même Christophe que j’ai déjà connu sur le tournage du film de Picha, le chainon manquant, en 1979. Christophe, Vallaux, dont on aperçoit le visage dans le personnage du génie de la foret, a l’idée d’intégrer la danseuse Maguy Marin héroïne de ce conte à la mode « Fantasia », plein de folie psychédélique. Je me régale à l’époque à diriger l’équipe de fabrication comme assistant réalisateur et mettre en valeur l’imagination et le graphisme de Christophe. Et je trouve aujourd’hui qu’en dehors des soucis techniques d’incrustation des personnages réels, du à la technologie vidéo de l'époque...ce film n’a pas pris une ride.
Les personnages et décors étaient de Christophe Vallaux. L’animation sur papier des personnages était réalisée par Marielle Rabourdin et Catherine Meziat. La composition infographique était l’œuvre de Valérie Pouyanne, Catherine Halric, Laurence Commeyras, Nicolas Eon et Hélène Guers. La musique était créée par Jacques Gandon assisté de Nathalie Weisshaar. Montage image et son Christophe Héral, maquillages Carole Shoeni et Nadine Combas, costumes Michel Ronvaux. La prise de vue réelle se fit dans les studios de Grammont avec comme chef opérateur Florent Monquouquiol, opérateur Frédéric Molinier, assistant Denis Marin… C’était une production VAL.
Au contraire. Cette réalisation ne donnera pas naissance à une série, il sera l’occasion de développements techniques numérique spécifiques par la société Getris Images de Grenoble. Grace au travail d’historien de Pierre Hénon, j’ai découvert seulement récemment que Jean-François Miribel, le patron de Getris se déclara à l’époque « abasourdi par la qualité de votre travail et par le rendu plastiques des images et de l’animation » dans une lettre à Yves Péron que ce dernier se garda bien de me faire connaître… Ainsi va la vie.