#172 Retrouvailles avec notre fils
✍️L’escale a été brève. Je suis tellement excitée ! Cette étape est la dernière avant les grandes retrouvailles. Va quand même falloir que notre Blacky y mette du sien. Que lui arrive-t-il ce matin ? Ses moteurs ont joué de caprice en tergiversant au démarrage et son guideau atteint d’une mollesse inhabituelle nous fait craindre un souci de batteries.
À l’ouest, la lune, ronde, belle, un peu pale en son couchant. À l’est, le soleil, pas encore tout à fait levé, flamboyant, lumineux en son levant. Un ciel bleu et une horde de nuages à l’horizon. Nous, nous prenons direction sud avec Kalino. Notre maman et notre papa de la mer qui nous accompagnent pour retrouver Jonathan. Le canal de Sainte Lucie est aujourd’hui, plein de mansuétude. Heureusement, sinon mon capitaine n’aurait pas pu aller aider nos parents d’affection ! Le point de galette de leur gennaker a pété, la drisse a surpaté, résultat, la voile ne voilait plus s’enrouler !
Nous prenons du plaisir ! Notre lion fend l’eau, son sillage par 20 nœuds de vent, blanchit. Il sprint à 14,1 nœuds ! Mais cette béatitude est de courte durée. Les déventes sous le vent de l’ile en finissent de nous illusionner ! L’astre s’incline, les dauphins esquissent la soirée, nous arrivons de nuit à Bequia.
Carriacou ! Même Black Lion est pressé de revoir la Reine des Mer ! À 8 nœuds, les 37 milles restant sont passés à toute vitesse. Plus que 24 heures avant les retrouvailles. Au petit matin du 12 septembre, Jonathan se trouve au sud-est de Tobago. Ma moitié ne me tient déjà plus ! Les cornes de brume sont opérationnelles, le grand pavois est prêt à être envoyé, je suis complètement surexcitée !
13 septembre 2022, mon cœur de maman palpite et je sens bien que celui du papa n’est pas mieux ! Notre « bébé » arrive ! Il est là ! Plus très loin ! À 5 milles ! 5 milles, alors que plus de 6000 milles nous ont séparé pendant presque trois ans ! Un point blanc à l’horizon, la VHF crépite. Je suis ivre de bonheur ! Les ondes passent, nous entendons sa voix. C’est un feu d’artifices d’émotions ! J’ai l’impression que ma poitrine va exploser de bonheur ! Le point de tout à l’heure a pris forme. On ne voit pas encore les détails, mais les trois voiles se distinguent bien. Une sorte d’euphorie m’électrise. Je sens une étreinte serrer ma gorge et mes yeux se noient dans les larmes. Les lunettes noires de mon Amour n’arrivent même pas à dissimuler son allégresse. Nous sommes tellement heureux et tellement fiers. Maintenant, la silhouette de Sagar Rani est bien précise, sa sirène de proue visible et notre fils presque palpable ! Nos deux bateaux se rapprochent, l’instant est intense. Nos cris de joie résonnent entre les clairons et les bateaux copains qui sont venus accueillir l’homme qu’est devenu notre enfant. Enfin ! Nous le touchons, le sentons, que son absence nous a manqué !
✍️L’escale a été brève. Je suis tellement excitée ! Cette étape est la dernière avant les grandes retrouvailles. Va quand même falloir que notre Blacky y mette du sien. Que lui arrive-t-il ce matin ? Ses moteurs ont joué de caprice en tergiversant au démarrage et son guideau atteint d’une mollesse inhabituelle nous fait craindre un souci de batteries.
À l’ouest, la lune, ronde, belle, un peu pale en son couchant. À l’est, le soleil, pas encore tout à fait levé, flamboyant, lumineux en son levant. Un ciel bleu et une horde de nuages à l’horizon. Nous, nous prenons direction sud avec Kalino. Notre maman et notre papa de la mer qui nous accompagnent pour retrouver Jonathan. Le canal de Sainte Lucie est aujourd’hui, plein de mansuétude. Heureusement, sinon mon capitaine n’aurait pas pu aller aider nos parents d’affection ! Le point de galette de leur gennaker a pété, la drisse a surpaté, résultat, la voile ne voilait plus s’enrouler !
Nous prenons du plaisir ! Notre lion fend l’eau, son sillage par 20 nœuds de vent, blanchit. Il sprint à 14,1 nœuds ! Mais cette béatitude est de courte durée. Les déventes sous le vent de l’ile en finissent de nous illusionner ! L’astre s’incline, les dauphins esquissent la soirée, nous arrivons de nuit à Bequia.
Carriacou ! Même Black Lion est pressé de revoir la Reine des Mer ! À 8 nœuds, les 37 milles restant sont passés à toute vitesse. Plus que 24 heures avant les retrouvailles. Au petit matin du 12 septembre, Jonathan se trouve au sud-est de Tobago. Ma moitié ne me tient déjà plus ! Les cornes de brume sont opérationnelles, le grand pavois est prêt à être envoyé, je suis complètement surexcitée !
13 septembre 2022, mon cœur de maman palpite et je sens bien que celui du papa n’est pas mieux ! Notre « bébé » arrive ! Il est là ! Plus très loin ! À 5 milles ! 5 milles, alors que plus de 6000 milles nous ont séparé pendant presque trois ans ! Un point blanc à l’horizon, la VHF crépite. Je suis ivre de bonheur ! Les ondes passent, nous entendons sa voix. C’est un feu d’artifices d’émotions ! J’ai l’impression que ma poitrine va exploser de bonheur ! Le point de tout à l’heure a pris forme. On ne voit pas encore les détails, mais les trois voiles se distinguent bien. Une sorte d’euphorie m’électrise. Je sens une étreinte serrer ma gorge et mes yeux se noient dans les larmes. Les lunettes noires de mon Amour n’arrivent même pas à dissimuler son allégresse. Nous sommes tellement heureux et tellement fiers. Maintenant, la silhouette de Sagar Rani est bien précise, sa sirène de proue visible et notre fils presque palpable ! Nos deux bateaux se rapprochent, l’instant est intense. Nos cris de joie résonnent entre les clairons et les bateaux copains qui sont venus accueillir l’homme qu’est devenu notre enfant. Enfin ! Nous le touchons, le sentons, que son absence nous a manqué !
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