Incendie dans le Vieux-Montréal: au 402 Rue Notre Dame coin Rue Bonsecours. Video by Sibomana Jean Bosco. L’incendie majeur qui a ravagé un immeuble du Vieux-Montréal a fait deux morts. L'immeuble ravagé par le feu abritait des chambres offertes en location de courte durée sur Internet. Deux personnes sont mortes et deux autres ont été blessées dans l'incendie qui a lourdement endommagé un immeuble de la rue Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal, au cours de la nuit de jeudi à vendredi. Des corps se trouveraient toujours dans les décombres de l'incendie qui serait d'origine criminelle, selon nos sources. Une des personnes blessées a été transportée à l'hôpital dans un état critique. Le service de police a ouvert une enquête très tôt vendredi matin et traite officiellement l'affaire comme un incendie d'origine suspecte. En raison de l'ampleur du brasier, les sapeurs n'ont pu commencer qu'en début d'après-midi à fouiller les décombres de l'immeuble qui abritait un restaurant au rez-de-chaussée et des chambres en location de courte durée aux étages supérieurs. Les flammes se seraient déclarées vers 2 h 39 du matin au niveau du rez-de-chaussée de l'immeuble. Le brasier se serait rapidement propagé dans le vieil édifice de trois étages bâti en 1923 à l'angle des rues Bonsecours et Notre-Dame Est. Une femme qui se trouvait dans l'immeuble voisin, dans une location à court terme, raconte avoir entendu un puissant boum peu avant que des gens viennent frapper à sa porte pour lui dire de quitter les lieux sur le champ. Le brasier dans ce quartier historique de la ville a nécessité le déclenchement d'une alerte générale et la mobilisation de plus de 150 pompiers. Des chambres sans fenêtre: Des chambres aux deuxième et troisième étages de l'immeuble appartenant à l’avocat Émile Benamor étaient offertes en location de courte durée. Sur Google, de nombreux internautes se présentant comme d’anciens clients qui ont séjourné dans des unités de location du 402, rue Notre-Dame Est ont partagé au cours des derniers mois, voire des dernières semaines, des avis laissant entendre que le bâtiment ne leur semblait pas sécuritaire. Dans le même ordre d'idée, le Journal de Montréal et Le Devoir ont visité le 402 Notre-Dame l’an dernier, et publié des articles rapportant que certaines chambres n’avaient pas de fenêtre. Un client qui se trouvait dans l’établissement lorsque l’incendie a éclaté a confié à Radio-Canada qu’il avait d’abord séjourné dans une chambre sans fenêtre au cours de la première nuit de son séjour avant de demander une autre chambre, parce que son voisin faisait trop de bruit. Inspections: Selon nos informations, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) avait identifié des éléments de non-conformité dans le bâtiment dans le cadre de l’opération spéciale d'inspection VULCAIN. Ces failles auraient toutefois été corrigées en mai dernier. Un nouveau système d’alarme incendie aurait été installé et les sorties de secours auraient été jugées conformes par le Service de sécurité incendie. Au ministère du Tourisme, on confirme que le 402 Notre-Dame Est était bien enregistré auprès de la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ) comme étant une auberge de jeunesse. La dite auberge de jeunesse est opérée par une compagnie à numéro (9395-8585 Québec inc.) et administrée par Robert Sebbag (président) et Neir Abiddisan (vice-président). Selon les registres de propriété, Émile Benamor a demandé en 2021 un permis de 10 000 $ pour construire un hôtel de 20 chambres dans le bâtiment de la rue Notre-Dame. Le même propriétaire que l'immeuble incendié de la place d'Youville. Selon le rôle foncier de la Ville de Montréal, le propriétaire de l'immeuble est Émile Benamor, également propriétaire de l'édifice William-Watson-Ogilvie, sur la place D’Youville, où sept personnes ont trouvé la mort et neuf autres ont été blessées lors d’un incendie criminel, le 16 mars 2023. L'immeuble historique abritait plusieurs appartements loués sur Airbnb où des irrégularités avaient été constatées par le passé. Selon une poursuite pour négligence intentée par des familles des victimes contre le propriétaire Émile Benamor, Tariq Hasan – qui sous-louait les unités sur Internet – et la Ville de Montréal, l'immeuble aurait dû être condamné en raison de nombreuses irrégularités qui avaient été constatées par le passé. Plusieurs victimes sont mortes piégées dans leur chambre, incapables de sortir de l'immeuble. L'immeuble aurait aussi dû être retiré des plateformes Internet de location à court terme, estiment les familles alors que ce type de location était interdite dans cette zone, selon le règlement de la Ville de Montréal. Bien qu'un suspect a été identifié par les policiers du SPVM, personne n'a encore été traduit en justice pour avoir allumé cet incendie criminel.
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