Après l’indignation suscitée par les propos du député RN Grégoire de Fournas, "qu’il retourne en Afrique", lors d'une question sur l'immigration en Méditerranée posée par le député noir LFI-Nupes Carlos Martens Bilongo dans l'hémicycle, le bureau de l’Assemblée s’est réuni en urgence ce vendredi après-midi et a décidé de proposer aux votes des députés la sanction maximale à l’encontre de l’élu RN. Votée dans la foulée dans l’hémicycle, la sanction prévoit la censure avec exclusion temporaire de 15 jours, qui implique la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire.
Le groupe RN dément toujours que son député ait visé l'élu LFI. "Grégoire de Fournas a déclaré 'qu'ils retournent en Afrique' en parlant du bateau transportant les migrants en Europe, en aucun cas en parlant du député", a affirmé le groupe dans un communiqué. La gauche, LR et la majorité dénoncent eux des propos racistes et avaient réclamé la sanction la plus lourde. Le ministre de l’Intérieur s’était dit favorable à la démission de l’élu et avait jugé que Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient "complices de ce racisme ordinaire". "Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie", avait également réagi la Première ministre, Élisabeth Borne.
C’est dans cette ambiance tendue que l’Assemblée doit examiner cet après-midi une nouvelle motion de censure de la France insoumise après un énième 49.3 du gouvernement sur le Budget. Et ce alors que le projet de loi sur l'immigration dévoilé mercredi par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, pour un examen prévu début 2023, suscite déjà bien des débats.
Dans un entretien au Monde, les ministres de l'Intérieur et du Travail ont défendu un durcissement sur les expulsions et des mesures pour l'insertion des travailleurs étrangers. "On doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils", a déclaré Gérald Darmanin pour résumer la philosophie du projet. Parmi les principales mesures, figure la création d'un titre de séjour "métier en tension" pour faciliter le recrutement d'étrangers dans les secteurs où il y a une pénurie de main d’œuvre comme par exemple dans la restauration, la logistique, le bâtiment, l’informatique, les services à la personne ou les métiers médicaux et paramédicaux. "Les organisations professionnelles nous disent qu'elles ont besoin qu'on facilite le recrutement d'étrangers. Nous leur proposons des solutions avec ce projet de loi", a expliqué le ministre du Travail. Rien que pour l’hôtellerie et la restauration, ce sont près de 300 000 postes qui sont à pourvoir. 80 000 pour le bâtiment et 50 000 pour les transports.
Mais cette mesure est contestée à droite et à l’extrême droite. "Il s'agit d'une régularisation massive, j'y suis tout à fait défavorable, c'est une folie", a affirmé Aurélien Pradié, député Les Républicains, qui plaide pour "un titre de séjour probatoire" à travers lequel "il faut faire ses preuves pour pouvoir être intégré à notre pays". Le député RN Jean-Philippe Tanguy s'est également opposé à cette mesure, en affirmant qu'elle sera "détournée" par "des gens qui s'inscrivent pour des métiers en tension et après qui disparaîtront dans la nature", et a appelé à former les "chômeurs français". Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a lui estimé qu'il faut d'abord se poser la question de l'attractivité de ces "métiers en tension". L'immigration ne doit pas "peser sur des salaires à la baisse", a-t-il dit.
En revanche du côté des secteurs touchés, la mesure est vue d’un bon œil par les entreprises souvent en difficulté pour recruter et inquiètes face à la flambée des prix de l’énergie. Avec l'explosion des prix du gaz et de l'électricité, nombre d’entre elles cherchent à diminuer leur factures. Pour cela certaines essaient de réaliser des achats groupés, d’autres basculent une partie de leur production la nuit et le week-end ou envisagent de relocaliser leurs activités aux États-Unis, attirées par des prix de l’énergie plus stables et un soutien plus musclé de l’État.
Retrouvez-nous sur :
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Le groupe RN dément toujours que son député ait visé l'élu LFI. "Grégoire de Fournas a déclaré 'qu'ils retournent en Afrique' en parlant du bateau transportant les migrants en Europe, en aucun cas en parlant du député", a affirmé le groupe dans un communiqué. La gauche, LR et la majorité dénoncent eux des propos racistes et avaient réclamé la sanction la plus lourde. Le ministre de l’Intérieur s’était dit favorable à la démission de l’élu et avait jugé que Marine Le Pen et Jordan Bardella étaient "complices de ce racisme ordinaire". "Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie", avait également réagi la Première ministre, Élisabeth Borne.
C’est dans cette ambiance tendue que l’Assemblée doit examiner cet après-midi une nouvelle motion de censure de la France insoumise après un énième 49.3 du gouvernement sur le Budget. Et ce alors que le projet de loi sur l'immigration dévoilé mercredi par Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, pour un examen prévu début 2023, suscite déjà bien des débats.
Dans un entretien au Monde, les ministres de l'Intérieur et du Travail ont défendu un durcissement sur les expulsions et des mesures pour l'insertion des travailleurs étrangers. "On doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils", a déclaré Gérald Darmanin pour résumer la philosophie du projet. Parmi les principales mesures, figure la création d'un titre de séjour "métier en tension" pour faciliter le recrutement d'étrangers dans les secteurs où il y a une pénurie de main d’œuvre comme par exemple dans la restauration, la logistique, le bâtiment, l’informatique, les services à la personne ou les métiers médicaux et paramédicaux. "Les organisations professionnelles nous disent qu'elles ont besoin qu'on facilite le recrutement d'étrangers. Nous leur proposons des solutions avec ce projet de loi", a expliqué le ministre du Travail. Rien que pour l’hôtellerie et la restauration, ce sont près de 300 000 postes qui sont à pourvoir. 80 000 pour le bâtiment et 50 000 pour les transports.
Mais cette mesure est contestée à droite et à l’extrême droite. "Il s'agit d'une régularisation massive, j'y suis tout à fait défavorable, c'est une folie", a affirmé Aurélien Pradié, député Les Républicains, qui plaide pour "un titre de séjour probatoire" à travers lequel "il faut faire ses preuves pour pouvoir être intégré à notre pays". Le député RN Jean-Philippe Tanguy s'est également opposé à cette mesure, en affirmant qu'elle sera "détournée" par "des gens qui s'inscrivent pour des métiers en tension et après qui disparaîtront dans la nature", et a appelé à former les "chômeurs français". Le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, a lui estimé qu'il faut d'abord se poser la question de l'attractivité de ces "métiers en tension". L'immigration ne doit pas "peser sur des salaires à la baisse", a-t-il dit.
En revanche du côté des secteurs touchés, la mesure est vue d’un bon œil par les entreprises souvent en difficulté pour recruter et inquiètes face à la flambée des prix de l’énergie. Avec l'explosion des prix du gaz et de l'électricité, nombre d’entre elles cherchent à diminuer leur factures. Pour cela certaines essaient de réaliser des achats groupés, d’autres basculent une partie de leur production la nuit et le week-end ou envisagent de relocaliser leurs activités aux États-Unis, attirées par des prix de l’énergie plus stables et un soutien plus musclé de l’État.
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