Bien chez moi: je suis dans mes bottes

Je suis dans mes bottes, je suis chez moi, être bien chez soi: le dernier endroit protégé du monde extérieur, et dont le sentiment de sécurité peut-être malmené par de simples bruits, les nuisances sonores du voisinage, les travaux, la nécessité d'en sortir. Alors un déménagement... Voici mon nouveau court métrage documentaire autobiographique 2023, témoignage sous forme de journal intime.
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L'ESSENTIEL ●
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LIVRES ●
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QUI SUIS-JE ? ●
Je m'appelle Boris Dunand. Créateur multiforme à Genève en Suisse, la beauté et la complexité du monde me fascinent. Depuis l'adolescence, j'utilise l'écriture, la photographie, et la musique pour transformer mon émerveillement en objet poétique. La vidéo me permet de rassembler chacun de ces moyens d'expression et de partage. Mes courts métrages poétiques, introspectifs et suspendus, forment la ligne éditoriale principale de cette chaîne youtube. Ils prennent des formes différentes suivants les moments de vie, les expériences. Plus documentaires parfois, plus prosaïques à d'autres, j'espère toujours avec un minimum de profondeur existentielle.
Biographie complète: https://borisdunand.ch/biographies

TEXTE ●
???? #courtmetrage #documentaire #déménagement

Le début de semaine m'a frappé d'une sorte de consistance : j'étais d'une pièce, dans mon journal j'écrivais : « je suis dans mes bottes ». Ni particulièrement bien, certainement pas mal, mais d'une pièce dans mes bottes.

Silencieux. Beaucoup moins de pensées. Je rajouterais calme. Qu'est-ce qui me permet de sentir que je suis dans mes bottes? Je fais ce que je fais, je suis où je suis, l'observateur qui vérifie tout a disparu, momentanément.

hier avec coco
on a vidé le balcon
on a fait les derniers bout de vidage de balcon

elle a dit tu te souviens tout ce qu’on a fait là
tout le confinement on était là
et ouais c’est vrai que ça fait bizarre
ça sent la fin

c’est un étape
ça fait sentir que quelque chose se passe
ça fait voir
ça devient réel

une vague avance
et l’émotion perceptible de Claire
m’a permis de le sentir mieux encore

Je ne suis jamais trop content d'être tiré de ma bulle. Je me sens comme un petit garçon qu'on oblige à faire un truc qu'il n'a pas envie de faire. Contrarié et triste, fâché, le coeur gros, mon regard reste tourné vers ma chambre, ma pensée reste là-bas, avec mes jouets, je boude.

Délogé de mes bottes par le début des travaux. Devoir vider mon balcon au moment où je suis en train de faire le tri de ce qui chez moi, à moi, et ce qui doit rester dehors, pas anodin. Encore moins quand cette contrainte rajoute du bordel là où j'ai fait en sorte qu'il n'y en aie plus.