Conférence de Bernard Quirot à l'ensa Nantes le 18 janvier 2024.
"L’architecture n’échappe pas à l’accélération qui touche l’ensemble de la société.
Nous avons peu de temps pour l’apprendre, peu de temps pour la penser et la dessiner, souvent trop peu de temps pour la réaliser. Plus grave, elle ne parait plus vouloir laisser de prise au temps, les architectures d’aujourd’hui ne feront sans doute plus les belles ruines de demain. Plus grave peut-être, elle ne semble plus s’ancrer dans la profondeur de l’histoire, paraissant ne plus avoir de passé alors que ses concepteurs ne semblent plus avoir de maîtres. Elle s’inscrit désormais le plus souvent dans la temporalité des modes peuplée d’images éphémères et elle perd ainsi sa capacité à construire un cadre digne à nos vies. Il me semble qu’une des principales responsabilités de l’architecte aujourd’hui est de rompre avec cette funeste logique qui est évidemment celle de la surconsommation organisée par le système économique dans lequel nous nous débattons.
Pour cela, il nous faut peut-être saisir l’occasion offerte par la crise environnementale qui nous oblige à remettre en cause nos modes de vie et de pensée, non pas en complexifiant encore plus nos dessins mais en retrouvant la simplicité perdue des modes constructifs séculaires. Alors l’architecte redeviendra celui qui sait ordonner la matière, la faire vibrer sous la lumière et la sublimer par les proportions. La voie s’entrouvre à nouveau et beaucoup, fort heureusement, s’y engagent."
Bernard Quirot – janvier 2024
"L’architecture n’échappe pas à l’accélération qui touche l’ensemble de la société.
Nous avons peu de temps pour l’apprendre, peu de temps pour la penser et la dessiner, souvent trop peu de temps pour la réaliser. Plus grave, elle ne parait plus vouloir laisser de prise au temps, les architectures d’aujourd’hui ne feront sans doute plus les belles ruines de demain. Plus grave peut-être, elle ne semble plus s’ancrer dans la profondeur de l’histoire, paraissant ne plus avoir de passé alors que ses concepteurs ne semblent plus avoir de maîtres. Elle s’inscrit désormais le plus souvent dans la temporalité des modes peuplée d’images éphémères et elle perd ainsi sa capacité à construire un cadre digne à nos vies. Il me semble qu’une des principales responsabilités de l’architecte aujourd’hui est de rompre avec cette funeste logique qui est évidemment celle de la surconsommation organisée par le système économique dans lequel nous nous débattons.
Pour cela, il nous faut peut-être saisir l’occasion offerte par la crise environnementale qui nous oblige à remettre en cause nos modes de vie et de pensée, non pas en complexifiant encore plus nos dessins mais en retrouvant la simplicité perdue des modes constructifs séculaires. Alors l’architecte redeviendra celui qui sait ordonner la matière, la faire vibrer sous la lumière et la sublimer par les proportions. La voie s’entrouvre à nouveau et beaucoup, fort heureusement, s’y engagent."
Bernard Quirot – janvier 2024
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