EXEMPLE D'EPREUVE
ACTIVITÉ 35 - DELF B2
Dans le cadre de notre série d'émissions Portrait de chanteurs, c'est d'un sacré phénomène que nous allons parler aujourd'hui, quelqu'un qui a dominé le monde de la chanson et de l'opérette pendant de nombreuses années et qui continue d'exister dans nos mémoires, il s'agit bien sûr de Luis Mariano. Gérer au quotidien sa célébrité n'était pas chose simple, comme nous le raconte quelqu'un qui l'a très bien connu:
"De tous les théâtres où il a chanté, Luis Mariano connaissait par ceur les sorties secrètes, ce qui lui permettait de disparaitre incognito avant d'avoir provoqué une émeute. ll faut savoir que ses ferventes admiratrices n'y allaient pas de main morte: certaines n'hésitaient pas à arracher les boutons de sa veste, d'autres menaçaient de se suicider dès qu'un journal faisait allusion a d'éventuelles fiançailles de leur étoile adorée. "
Créé en 1946, le club Luis Mariano comptait en 1954 environ 19000 membres et 300000 sympathisants. Quotidiennement, le tenor recevait plusieurs centaines de lettres en tous genres, demandes de photos, d'aide financière et déclaration d'amour.
Pour ses adoratrices, on inventa même le mot “marianite”, maladie chronique et incurable, qui les atteignait de plein fouet dès qu'elles avaient vu l’artiste sur scène.
Luis Mariano est né à lrun, le 12 août 1914, en terre basque espagnole, mais à quelques pas de la France. Tout petit, il a déjà une voix étonnamment puissante, qui lui vaudra de la part de son grand-père, le surnom de " Borrequito", petit âne. À l'école, le jeune garçon est plus intéressé par le dessin que par l'arithmetique ou la grammaire. Il rêve de devenir architecte-décorateur tout en chantant des chants traditionnels basques au sein d'une chorale, car c'est là son autre passion. La vie est belle jusqu'à l'année 36: la guerre civile éclate en Espagne et sa famille, comme d'autres familles républicaines doit passer la frontière. Elle s'installe à Bordeaux, chez des amis charitables. Luis Mariano y fréquente l'école des Beaux-arts jusqu'au conflit mondial ou il se trouve réquisitionné comme travailleur agricole sur un domaine viticole. Pour se donner du courage, pour entrainer ses camarades, il chante les airs du folklore basque, les succès du moment ou des airs d'opéra. Le propriétaire du domaine n'en croit pas ses oreilles et le recommande au directeur du conservatoire de Bordeaux. Admis d'emblée en tant que ténor lyrique, Luis sait qu'il consacrera desormais toute sa vie au chant. ll s'installe à Paris alors qu'il n'a pas un sou en poche et perfectionne sa technique vocale auprès d'un professeur de chant de haute réputation qui de plus accepte de lui faire crédit. Quelque temps avant la libération, Luis Mariano retrouve un ami de longue date, basque, comme lui, et dont on commence à entendre parler en tant que compositeur ; il s'appelle Francis Lopez et les deux hommes ne se quitteront plus. L’heure du succès va bientôt sonner pour lui... Les émissions de variétés et les galas se succèdent jusqu'à cette soirée du 24 décembre 7945, date de la création de La Belle de Cadix au théâtre du Châtelet... Le jeune ténor est alors encore quasiment inconnu et se produit, les trois premiers jours, devant une clientèle de quartier assez dispersée. Il participe alors à une émission de radio au cours de laquelle il chante deux ou trois morceaux de la Belle de Cadix et le miracle se produit: le théâtre ne desemplit plus, onze représentations par semaine à guichets fermés. L’opérette vient de trouver son prince et son règne durera un quart de siècle.
ACTIVITÉ 35 - DELF B2
Dans le cadre de notre série d'émissions Portrait de chanteurs, c'est d'un sacré phénomène que nous allons parler aujourd'hui, quelqu'un qui a dominé le monde de la chanson et de l'opérette pendant de nombreuses années et qui continue d'exister dans nos mémoires, il s'agit bien sûr de Luis Mariano. Gérer au quotidien sa célébrité n'était pas chose simple, comme nous le raconte quelqu'un qui l'a très bien connu:
"De tous les théâtres où il a chanté, Luis Mariano connaissait par ceur les sorties secrètes, ce qui lui permettait de disparaitre incognito avant d'avoir provoqué une émeute. ll faut savoir que ses ferventes admiratrices n'y allaient pas de main morte: certaines n'hésitaient pas à arracher les boutons de sa veste, d'autres menaçaient de se suicider dès qu'un journal faisait allusion a d'éventuelles fiançailles de leur étoile adorée. "
Créé en 1946, le club Luis Mariano comptait en 1954 environ 19000 membres et 300000 sympathisants. Quotidiennement, le tenor recevait plusieurs centaines de lettres en tous genres, demandes de photos, d'aide financière et déclaration d'amour.
Pour ses adoratrices, on inventa même le mot “marianite”, maladie chronique et incurable, qui les atteignait de plein fouet dès qu'elles avaient vu l’artiste sur scène.
Luis Mariano est né à lrun, le 12 août 1914, en terre basque espagnole, mais à quelques pas de la France. Tout petit, il a déjà une voix étonnamment puissante, qui lui vaudra de la part de son grand-père, le surnom de " Borrequito", petit âne. À l'école, le jeune garçon est plus intéressé par le dessin que par l'arithmetique ou la grammaire. Il rêve de devenir architecte-décorateur tout en chantant des chants traditionnels basques au sein d'une chorale, car c'est là son autre passion. La vie est belle jusqu'à l'année 36: la guerre civile éclate en Espagne et sa famille, comme d'autres familles républicaines doit passer la frontière. Elle s'installe à Bordeaux, chez des amis charitables. Luis Mariano y fréquente l'école des Beaux-arts jusqu'au conflit mondial ou il se trouve réquisitionné comme travailleur agricole sur un domaine viticole. Pour se donner du courage, pour entrainer ses camarades, il chante les airs du folklore basque, les succès du moment ou des airs d'opéra. Le propriétaire du domaine n'en croit pas ses oreilles et le recommande au directeur du conservatoire de Bordeaux. Admis d'emblée en tant que ténor lyrique, Luis sait qu'il consacrera desormais toute sa vie au chant. ll s'installe à Paris alors qu'il n'a pas un sou en poche et perfectionne sa technique vocale auprès d'un professeur de chant de haute réputation qui de plus accepte de lui faire crédit. Quelque temps avant la libération, Luis Mariano retrouve un ami de longue date, basque, comme lui, et dont on commence à entendre parler en tant que compositeur ; il s'appelle Francis Lopez et les deux hommes ne se quitteront plus. L’heure du succès va bientôt sonner pour lui... Les émissions de variétés et les galas se succèdent jusqu'à cette soirée du 24 décembre 7945, date de la création de La Belle de Cadix au théâtre du Châtelet... Le jeune ténor est alors encore quasiment inconnu et se produit, les trois premiers jours, devant une clientèle de quartier assez dispersée. Il participe alors à une émission de radio au cours de laquelle il chante deux ou trois morceaux de la Belle de Cadix et le miracle se produit: le théâtre ne desemplit plus, onze représentations par semaine à guichets fermés. L’opérette vient de trouver son prince et son règne durera un quart de siècle.
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- Architecte Intérieur - Décorateur
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