Étalement urbain, consommation frénétique ou ébriété énergétique : les modes de vie urbains sont délétères pour la planète. D’où cette question : faut-il en finir avec les grandes villes ?
Pour y répondre, nous recevons Guillaume Faburel, Professeur d'Etudes urbaines à l’Université Lyon 2, auteur de Pour en finir avec les grandes villes et de Métropoles Barbares, prix du livre d’écologie politique en 2018.
Interview réalisée par Maxime Thuillez
***
00:36 - Bonjour Guillaume Faburel,
Vous êtes vous êtes l’auteur de deux livres passionnant Les Métropoles barbares et Pour en finir avec les grandes villes, manifeste pour une société écologique post-urbaine, deux livres très critiques de la métropolisation. Est-ce que vous pouvez nous raconter votre parcours, comment en êtes-vous venu à travailler sur cette question de la métropolisation et ses conséquences sociales et écologiques ?
02:29 - vous dites que la métropolisation est le paroxysme de l’épopée des villes. Peut-on prendre le temps de retracer cette épopée des villes depuis leur apparition ? Qu'est-ce que la métropolisation et en quoi est-elle une forme de consécration de l’histoire des villes ?
06:07 - Ce qui frappe ces dernières décennies, c’est l’accélération de l'urbanisation. Dans quelle proportion le monde est-il en train de s’urbaniser ? Les villes sont-elles en train de devenir plus importante que les États ?
08:51 - En Europe, il y avait en 1800 6 villes de plus de 200.000 habitants, l'ONU nous dit qu'en 2100, il devrait y avoir une dizaine de villes de plus de 50 millions d'habitants, dont Lagos 88 millions, Kinshasa 80 millions. Qu'est-ce que vous évoquent ces chiffres ?
14:21 - les métropoles sont barbares dans le sens où elles nous coupent du vivant ? Les métropoles ont-elles coupé le cordon avec la matérialité du monde ?
18:25 - Quel est l'empreinte écologique des métropoles ?
23:47 - C'est le mode de vie urbain qui fait que le bilan carbone le bilan matériel est bien supérieur à celui de la vie rural ?
26:05 - C'est l'accélération qui entraîne un besoin frénétique de ressources ?
30:11 - Quand on regarde les élites réelles ou supposées, sportives, culturelles, intellectuelles, politiques, économiques. Ce sont des élites qui vivent en ville. Il y a un mépris des autres formes d'habités ? On ne réussit que par la ville ?
33:06 - Vous dites souvent que la métropolisation est un urbanisme néolibéral, qu'est-ce que cela veut dire ?
36:54 - Vous parliez de la financiarisation des rapports humains. La métropolisation entraîne une financiarisation des liens humains ?
39:49 - Les métropoles cherchent à se spécialiser pour attirer ? pour exister dans la compétition mondiale ?
42:59 - Les métropoles : Lyon, Marseille, Rome ; elles cherchent à avoir leur grand musée, leur grande université, leur grand festival, leur équipe de foot, et paroxysme les Jeux Olympiques... c'est ça la métropolisation ?
44:49 - Les grandes villes essayent d'avoir leur grande université dans le classement de Shanghaï ?
47:18 - On a un projet quasiment sécessionniste : les métropoles se séparent de leurs territoires, les métropoles cherchent plus à se relier entre elles que de se raccorder à leur territoire ?
54:46 - C'est cette dévitalisation de la France périphérique et ce mépris dans le récit urbain qui pour vous peut expliquer le vote frontiste, les Gillets jaunes, le Brexit ; c'est le mépris de ces populations qui a pu entraîner ces phénomènes sociaux ?
57:19 - Quel est selon vous la taille idéale des villes ?
01:05:47 - Avec une décroissance urbaine, on va nécessairement aller vers une décomplexification de la société, avec la décomplexification de métiers qui risquent de disparaître. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
01:08:10 - La décroissance urbaines peut être conviviale et joyeuse ?
01:12:35 - Les métropoles mondialisée homogénéisent nos modes de vie, elles nous privent de la capacité de décision - car dans une ville comme Paris un individu ne peut pas décider de grand chose - alors que dans les petites villes, les individus peuvent exercer une vraie influence ? Les petites villes sont-elles par essence plus démocratiques ?
01:14:36 - Au moment de la pandémie de COVID on a beaucoup parlé de l'exode urbain. Est-ce que l'on assiste à des migrations urbaines, un retour à la campagne ?
01:24:00 - Dernière question, est-ce qu'il y a un sujet important qu'on aurait pas aborder ? Ou est-ce qu'il y a un message que vous voudriez adresser aux gens qui nous écoutent ?
Pour y répondre, nous recevons Guillaume Faburel, Professeur d'Etudes urbaines à l’Université Lyon 2, auteur de Pour en finir avec les grandes villes et de Métropoles Barbares, prix du livre d’écologie politique en 2018.
Interview réalisée par Maxime Thuillez
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00:36 - Bonjour Guillaume Faburel,
Vous êtes vous êtes l’auteur de deux livres passionnant Les Métropoles barbares et Pour en finir avec les grandes villes, manifeste pour une société écologique post-urbaine, deux livres très critiques de la métropolisation. Est-ce que vous pouvez nous raconter votre parcours, comment en êtes-vous venu à travailler sur cette question de la métropolisation et ses conséquences sociales et écologiques ?
02:29 - vous dites que la métropolisation est le paroxysme de l’épopée des villes. Peut-on prendre le temps de retracer cette épopée des villes depuis leur apparition ? Qu'est-ce que la métropolisation et en quoi est-elle une forme de consécration de l’histoire des villes ?
06:07 - Ce qui frappe ces dernières décennies, c’est l’accélération de l'urbanisation. Dans quelle proportion le monde est-il en train de s’urbaniser ? Les villes sont-elles en train de devenir plus importante que les États ?
08:51 - En Europe, il y avait en 1800 6 villes de plus de 200.000 habitants, l'ONU nous dit qu'en 2100, il devrait y avoir une dizaine de villes de plus de 50 millions d'habitants, dont Lagos 88 millions, Kinshasa 80 millions. Qu'est-ce que vous évoquent ces chiffres ?
14:21 - les métropoles sont barbares dans le sens où elles nous coupent du vivant ? Les métropoles ont-elles coupé le cordon avec la matérialité du monde ?
18:25 - Quel est l'empreinte écologique des métropoles ?
23:47 - C'est le mode de vie urbain qui fait que le bilan carbone le bilan matériel est bien supérieur à celui de la vie rural ?
26:05 - C'est l'accélération qui entraîne un besoin frénétique de ressources ?
30:11 - Quand on regarde les élites réelles ou supposées, sportives, culturelles, intellectuelles, politiques, économiques. Ce sont des élites qui vivent en ville. Il y a un mépris des autres formes d'habités ? On ne réussit que par la ville ?
33:06 - Vous dites souvent que la métropolisation est un urbanisme néolibéral, qu'est-ce que cela veut dire ?
36:54 - Vous parliez de la financiarisation des rapports humains. La métropolisation entraîne une financiarisation des liens humains ?
39:49 - Les métropoles cherchent à se spécialiser pour attirer ? pour exister dans la compétition mondiale ?
42:59 - Les métropoles : Lyon, Marseille, Rome ; elles cherchent à avoir leur grand musée, leur grande université, leur grand festival, leur équipe de foot, et paroxysme les Jeux Olympiques... c'est ça la métropolisation ?
44:49 - Les grandes villes essayent d'avoir leur grande université dans le classement de Shanghaï ?
47:18 - On a un projet quasiment sécessionniste : les métropoles se séparent de leurs territoires, les métropoles cherchent plus à se relier entre elles que de se raccorder à leur territoire ?
54:46 - C'est cette dévitalisation de la France périphérique et ce mépris dans le récit urbain qui pour vous peut expliquer le vote frontiste, les Gillets jaunes, le Brexit ; c'est le mépris de ces populations qui a pu entraîner ces phénomènes sociaux ?
57:19 - Quel est selon vous la taille idéale des villes ?
01:05:47 - Avec une décroissance urbaine, on va nécessairement aller vers une décomplexification de la société, avec la décomplexification de métiers qui risquent de disparaître. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
01:08:10 - La décroissance urbaines peut être conviviale et joyeuse ?
01:12:35 - Les métropoles mondialisée homogénéisent nos modes de vie, elles nous privent de la capacité de décision - car dans une ville comme Paris un individu ne peut pas décider de grand chose - alors que dans les petites villes, les individus peuvent exercer une vraie influence ? Les petites villes sont-elles par essence plus démocratiques ?
01:14:36 - Au moment de la pandémie de COVID on a beaucoup parlé de l'exode urbain. Est-ce que l'on assiste à des migrations urbaines, un retour à la campagne ?
01:24:00 - Dernière question, est-ce qu'il y a un sujet important qu'on aurait pas aborder ? Ou est-ce qu'il y a un message que vous voudriez adresser aux gens qui nous écoutent ?
- Catégories
- Déménageur - Déménagement
- Mots-clés
- écologie, greenletter, transition écologique
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