Il n'est pas du genre à élever la voix ou à attirer les projecteurs. Et pourtant, voilà déjà un quart de siècle qu'Antoine Koch promène sa silhouette longiline et sa discrétion dans le monde de la voile de compétition. Et on pourrait ajouter "comme prévu" - ou presque - à la phrase précédente, tant ce garçon, né à Paris voilà 45 ans, a choisi sa voie très tôt.
Son destin est en effet scellé dès son plus jeune âge : il a beau être parisien, la maison de vacances familiale est mitoyenne de celle des Caudrelier à Fouesnant, il fréquente la fameuse école de voile du Cap-Coz dont sont issus - entre autres - Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias. Bref, la baie de la Forêt est son jardin, et le bateau des parents l'emmène très vite vers des rêves de Vendée Globe.
A 20 ans, étudiant à l'Université de technologie de Compiègne - "parce qu'ils avaient un programme pour les athlètes de haut niveau" - il se lance dans son premier projet, la Transat AG2R ; l'année suivante, toujours étudiant, c'est sa première Solitaire du Figaro, où, benjamin de la course et bizuth, il se fait remarquer par une étonnante 8e place dans la première étape, qui se confirme par ses trois participations suivantes, toutes terminées... dans les 10 premiers, avec une victoire d'étape !
Avec le Vendée Globe dans le viseur, il rachète en 2002 Fila, l'Imoca de Giovanni Soldini, et se classe 5e de la Route du Rhum 2002 puis 8e de la Transat Jacques Vabre 2003, avant de devoir renoncer au tour du monde, faute de sponsor. Il rebondit quelques mois plus tard en prenant la barrre du trimaran Orma Sopra : il vit les dernières années du circuit et découvre le solo sur ces machines particulières, se classant 9e du Rhum 2006 puis 5e de la Transat Jacques Vabre.
Retour, ensuite au Figaro - avec une nouvelle victoire d'étape en 2009 -, un détour par le Multi50 et le Classe C, et le voilà sur le Mod70 Gitana en 2012 : le navigant se mue en coordinateur technique, au sein de l'écurie du baron où il participe à l'épopée de la création du Maxi Edmond de Rotschild.
En 2017, il passe à l'Imoca et entame une fructueuse collaboration avec Thomas Ruyant, avec qui il participe à la conception et au développement de LinkedOut, en particulier sur les voiles et les appendices, prenant la 4e place de la Transat Jacques Vabre en 2019 au passage. Le skipper de LinkedOut n'a pas encore fini son Vendée Globe qu'Antoine Koch commence à réfléchir au bateau suivant. Il s'associe avec Finot-Conq pour proposer un nouveau plan pour le prochain Vendée Globe, retenu par TR Racing mais aussi l'équipe Paprec Arkéa de Yoann Richomme.
Et on dirait que ça marche : For People, le plan Koch-Finot-Conq a remporté la Guyader Bermudes 1000 Race, avec à peine 6 sorties au compteur. Antoine Koch, lui, s'est emparé de la troisième place avec Sam Goodhild sur l'ex Linked Out, devenu For The Planet. Ingéneur-architecte, peut-être, mais navigant, toujours !
Diffusé le 2 juin 2023
Générique : In Closing – Days Past (https://www.youtube.com/watch?v=rF8vlk-QU0U)
Post-production : Grégoire Levillain (https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9goire-levillain-401a4ab0/)
Son destin est en effet scellé dès son plus jeune âge : il a beau être parisien, la maison de vacances familiale est mitoyenne de celle des Caudrelier à Fouesnant, il fréquente la fameuse école de voile du Cap-Coz dont sont issus - entre autres - Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias. Bref, la baie de la Forêt est son jardin, et le bateau des parents l'emmène très vite vers des rêves de Vendée Globe.
A 20 ans, étudiant à l'Université de technologie de Compiègne - "parce qu'ils avaient un programme pour les athlètes de haut niveau" - il se lance dans son premier projet, la Transat AG2R ; l'année suivante, toujours étudiant, c'est sa première Solitaire du Figaro, où, benjamin de la course et bizuth, il se fait remarquer par une étonnante 8e place dans la première étape, qui se confirme par ses trois participations suivantes, toutes terminées... dans les 10 premiers, avec une victoire d'étape !
Avec le Vendée Globe dans le viseur, il rachète en 2002 Fila, l'Imoca de Giovanni Soldini, et se classe 5e de la Route du Rhum 2002 puis 8e de la Transat Jacques Vabre 2003, avant de devoir renoncer au tour du monde, faute de sponsor. Il rebondit quelques mois plus tard en prenant la barrre du trimaran Orma Sopra : il vit les dernières années du circuit et découvre le solo sur ces machines particulières, se classant 9e du Rhum 2006 puis 5e de la Transat Jacques Vabre.
Retour, ensuite au Figaro - avec une nouvelle victoire d'étape en 2009 -, un détour par le Multi50 et le Classe C, et le voilà sur le Mod70 Gitana en 2012 : le navigant se mue en coordinateur technique, au sein de l'écurie du baron où il participe à l'épopée de la création du Maxi Edmond de Rotschild.
En 2017, il passe à l'Imoca et entame une fructueuse collaboration avec Thomas Ruyant, avec qui il participe à la conception et au développement de LinkedOut, en particulier sur les voiles et les appendices, prenant la 4e place de la Transat Jacques Vabre en 2019 au passage. Le skipper de LinkedOut n'a pas encore fini son Vendée Globe qu'Antoine Koch commence à réfléchir au bateau suivant. Il s'associe avec Finot-Conq pour proposer un nouveau plan pour le prochain Vendée Globe, retenu par TR Racing mais aussi l'équipe Paprec Arkéa de Yoann Richomme.
Et on dirait que ça marche : For People, le plan Koch-Finot-Conq a remporté la Guyader Bermudes 1000 Race, avec à peine 6 sorties au compteur. Antoine Koch, lui, s'est emparé de la troisième place avec Sam Goodhild sur l'ex Linked Out, devenu For The Planet. Ingéneur-architecte, peut-être, mais navigant, toujours !
Diffusé le 2 juin 2023
Générique : In Closing – Days Past (https://www.youtube.com/watch?v=rF8vlk-QU0U)
Post-production : Grégoire Levillain (https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9goire-levillain-401a4ab0/)
- Catégories
- Architecte
- Mots-clés
- Classe Figaro Beneteau, Figaro, Guyader Bermudes 1000 Race
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